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4 conseils pour digérer rapidement beaucoup d'informations

Katrin Piazza
Ecrit par Katrin Piazza

Une journée ne compte que 24 heures, y compris en période d’examen où des journées de 36 heures seraient une bénédiction.

Mais avoir plus de temps te permettrait vraiment d’absorber plus d’informations ?

Si tu es sous pressions, utilise cette situation à ton avantage, et à toi la réussite ! C’est aussi l’occasion, paradoxalement, d’être au meilleur de ta forme.

Il va de soi que tu aimerais avoir plus de temps, non seulement pendant le semestre, mais surtout à la fin de celui-ci.

À ce moment-là, tu regrettes de ne pas avoir commencé plus tôt. Ou appris encore plus. Ou fait plus attention. Ou plus révisé… Stop !

Ces pensées qui te traversent l’esprit à quelques jours de l’examen ne te sont d’aucun secours. Il vaut mieux les ignorer pour te concentrer pleinement sur les tâches à venir.

Par ailleurs, c’est un bon entraînement pour le jour de l’examen : ce genre de pensées peuvent survenir aussi pendant ce dernier, et les conséquences sont bien plus terribles.

Alors apprends à dire stop à ces pensées qui te trottent dans la tête :

Stop ! Ce n’est pas important pour l’instant

 

Qu’est-ce qui est important à ce moment-là ? Une seule chose : l’exercice qui est sous tes yeux. Car ça ne sert à rien de t’attarder sur le passé ou de spéculer sur l’avenir.


Garde la vue d’ensemble de ce que tu dois apprendre


Maintenant que tu as l’esprit (un peu plus) libre, tu peux te consacrer à l’essentiel, notamment garder une vue d’ensemble des tâches qui te restent.

Bien souvent, le stress te pousse à te pencher sur ce qui t’occupe le plus l’esprit ou sur ce qui est le plus plaisant. Ou alors à relire encore et encore la théorie que tu espères pouvoir t’enfoncer complètement dans le crâne.

Toute cette frénésie présente un risque : celui de privilégier ce qui t’importe au détriment de ce que tu dois faire. Fais preuve de discernement : garde une vue d’ensemble précise et divise le contenu à apprendre en blocs.

Idéalement, tu obtiendras ainsi une liste de tâches relativement claires que tu peux exécuter en une ou deux heures. Note que les tâches concrètes sont plus stimulantes que les tâches abstraites comme « passer quatre heures dans les bouquins ».

Cette liste te servira de planning tout au long des prochains jours et t’aidera à éviter les sorties de route.

Un thème secondaire pour l’examen te passionne au point que tu aimerais passer une, deux, voire quinze heures à faire des recherches ? C’est compréhensible.

Mais cette tâche se trouve-t-elle sur ta liste ? Non ? Alors, note ce sous-thème sur une liste de souhaits à part et passe au prochain thème vraiment important de ton planning.


Divise le temps restant en plusieurs phases 

La vue d’ensemble doit aussi prendre en compte le temps qu’il reste avant le jour J, quand tu devras prouver tes connaissances.

Encore trois semaines ? Deux ? Au cours de cette phase stressante qui précède les examens, est-il nécessaire que tu annules exceptionnellement ton week-end et que tu étudies le samedi et le dimanche ?

Si oui, alors pense quand même à faire des pauses. Ne pas en faire n’est ni utile ni productif.

Nous avons déjà expliqué dans cet article pourquoi les bonnes pauses sont si importantes.

Divise le temps restant en différentes phases. Par exemple :

  • Phase de sélection

    Parfois, des recherches sont encore nécessaires, tu dois te procurer plus d’informations ou travailler un sujet plus en profondeur.

    En n’ayant pas le nez dans le guidon, tu découvriras plus facilement au fil du temps ce qui est important et ce qui ne l’est pas.

  •  Phase de résumé

    Il s’agit ici d’approfondir le contenu à apprendre. Après avoir mis l’accent sur la compréhension lors de la phase de sélection, tu peux désormais te consacrer à réduire à l’essentiel le contenu à apprendre.

  •  Phase de révision

    Dans les derniers jours avant l’examen, veille à réviser encore et encore. Si le timing le permet, prévois quelques jours de marge.

    Tu ne parviendras pas toujours à respecter ton planning à la lettre : il se peut que tu tombes malade ou qu’il y ait un imprévu. Tu te féliciteras alors d’avoir prévu quelques jours en plus.

Attention au souci d’exhaustivité


Le souci d’exhaustivité est un piège connu, surtout peu de temps avant un examen. C’est lui qui te fait parfois paniquer d’un coup :

 

Oh non. C’est trop pour moi, beaucoup trop. Je n’y arriverais jamais… 

(et donc mieux vaut procrastiner…) 

 

Réfléchis à ce qui est vraiment important

Les dossiers, les supports de présentation et les manuels comprennent souvent beaucoup d’explications, de redondances, de digressions et d’effets stylistiques qui ne sont pas tous utiles pour réussir à l’examen.

On peut donc déjà éliminer environ 30 % du contenu. Dois-tu vraiment maîtriser l’intégralité du cours ? L’expérience montre que seuls 80 % environ suffisent à passer l’examen.

Et quelle proportion dois-tu savoir par cœur ? Encore moins. L’essentiel, c’est que tu puisses établir des liens, utiliser les connaissances, tirer des conclusions et argumenter.

Évidemment, tu dois bien maîtriser les termes spécialisés. Sinon cela reviendrait à vouloir suivre une discussion à Stockholm sans avoir les connaissances en suédois nécessaires.

 

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Mets en place une routine efficace

Mettre en place une routine efficace en période d’examens, c’est plus facile à dire qu’à faire. En particulier quand tu dois conjuguer cela à ta vie professionnelle, qui fait également peser sur toi des impératifs, notamment en matière de temps.

C’est peut-être même ton plus grand défi à l’approche des examens.

Regarde la situation sous cet angle : en fin de compte, tu veux que tes études te permettent de travailler dans un domaine exigeant, d’accomplir des missions passionnantes et d’assumer de plus grandes responsabilités.

Les dernières semaines avant la fin du semestre te donnent la possibilité d’évoluer et de développer des compétences qui te seront utiles dans ta future carrière.

Fais preuve de patience envers toi-même, sois un bon coach, et non pas un impitoyable esclavagiste !

 

Voici les principales clés d’une bonne routine d’apprentissage :

 

Temps investi


Mieux vaut étudier une heure chaque jour que six heures d’affilée pendant le week-end. En effet, en te penchant chaque jour sur la matière à apprendre, tu donneras à ton cerveau la possibilité de bien l’assimiler.

Méthodes d’apprentissage


Varie les plaisirs lorsque tu étudies. Passer des heures dans les bouquins, c’est soporifique et tu retiendras à peine ce que tu as lu.

Dessine, explique, discute et surtout interroge-toi fréquemment.

« Ai-je bien compris cela ? Est-ce que je peux le restituer ? »

Le but de l’examen n’est pas de montrer à quel point tu sais bien lire et comprendre, mais de prouver que tu sais mobiliser tes connaissances. Alors mobilise-les !

De nombreux étudiant-e-s n’aiment pas ces pénibles phases de révision. Il est vrai qu’elles peuvent être extrêmement fastidieuses. Surtout si tu te formes en ligne, en parallèle à ton emploi et à ta vie de famille. 

Si tu t’évertues pendant des heures à retenir mot pour mot des faits et des définitions jusqu’à ce que ton cerveau fume, tu fais fausse route ! Révise peu, brièvement, mais souvent.

Dix minutes par-ci par-là suffisent : dans le bus, en attendant que le repas soit prêt, lors d’une pause quand tu te promènes, dans la file d’attente au supermarché…

Dans les semaines et les jours qui précèdent les examens, tu dois véritablement baigner dans les sujets que tu étudies.

Plonge-toi dedans, réfléchis-y et prends de bonnes habitudes.

Ta routine d’apprentissage se résume maintenant ainsi : sélectionner, résumer et réviser.

 

Digérer de grandes quantités d’informations : sélectionner, résumer et réviser

3 étapes pour digérer des grandes quantites d'information

 

1. Sélectionner

 

As-tu dressé ta liste ? Celle qui t’offre une vue d’ensemble ? Très bien.

Il s’agit maintenant de sélectionner l’essentiel pour chaque sujet et de le résumer. Personne ne peut s’enfoncer un manuel théorique dans le crâne et on ne te demande pas de le faire.

Tu dois avant tout comprendre le cœur du sujet et pouvoir restituer en substance tes connaissances. Note sur ta liste ce que tu as déjà fait. Il est toujours motivant de voir sa progression.

En utilisant Excel pour ta liste, tu peux surligner en vert les thèmes et sous-thèmes que tu penses ou sais que tu maîtrises, et en jaune ou en rouge les autres (selon ton niveau d’aisance).

De cette manière, tu repéreras rapidement et clairement les sujets qui requièrent ton attention. Même si c’est tentant, ne t’occupe pas de ce que tu sais déjà.

Cela te donne certes un sentiment de confiance (« je sais le faire »), mais celui-ci peut être trompeur.

 

2. Réduire au maximum

 

Si tu te surprends à apprendre par cœur une définition de plusieurs phrases, tu devrais arrêter.

Tu n’es ni un perroquet ni un acteur qui apprend ses répliques par cœur en vue d’une représentation.

Tu dois pouvoir utiliser le contenu appris de manière flexible. (Il est vrai que certaines définitions doivent être apprises par cœur, mais elles ne représentent pas la majeure partie de tes études !)

Résume, résume, résume. Si tu as bien compris quelque chose, tu dois savoir le résumer. Tu peux t’appuyer sur des fiches, des cartes mentales, des représentations graphiques (comme une carte thématique) ou de brefs essais par exemple.

Souvent, il est utile de reformuler le texte ou d’y ajouter ses propres éléments graphiques.

Rédiger des résumés, c’est très bien ; mais veille à bien réduire le contenu et à ne pas reprendre des paragraphes entiers issus des manuels.

Efforce-toi de reformuler et d’utiliser tes propres mots.

Quand tu lis la théorie, demande-toi toujours : « est-ce que je sais ça ou est-ce que je dois le retenir ? Comment puis-je bien m’en souvenir ? »

3. Réviser

 

Commence chaque session d’apprentissage par une petite révision. Cela permet à ton cerveau de se mettre en marche et de retrouver rapidement le fil de ce que tu étais en train d’apprendre.

Tu peux aussi adopter la démarche suivante :

Jour 1 : Traiter un sujet et le résumer (= bloc 1).

Jour 2 : Réviser le bloc 1, résumer un deuxième sujet (= bloc 2)

Jour 3 : Réviser les blocs 1 et 2, en résumer un nouveau (= bloc 3)

À partir du jour 4, en étudiant un nouveau sujet, tu te rendras compte que tu n’as plus besoin d’un ancien bloc (par exemple le bloc 1).

Respecte ton planning, mais n’en sois pas l’esclave. Si tu as parfaitement compris le bloc 1 après deux jours, laisse-le de côté. La règle d’or reste : ne t’occupe pas de ce que tu sais déjà.

Si tu ne travailles pas avec des fiches, qui permettent tout de même de bien répartir la charge de travail, tu peux utiliser des chemises ou des trieurs.

Le principal est de garder une vue d’ensemble ! Pendant que tu te penches sur le contenu, tu peux toujours te référer à ta liste, cocher ou surligner ce que tu as accompli ou encore noter la fréquence de tes révisions pour un sujet donné.

Il sera motivant pour toi de constater ta progression.

Lis aussi: 4 conseils pour vraiment améliorer ta mémoire 

Conclusion 

- Plus le délai est serré, plus tu risques de paniquer. Pour relever le challenge, mets ton courage et ton sens de la stratégie à l’épreuve !

- La période des examens est l’occasion d’être au meilleur de sa forme.

- Pour la période des examens, un bon planning constitue une véritable bouée de sauvetage.

- Tu as beaucoup à apprendre ? Sélectionne, résume et révise.

- Avant l’examen, révise encore et intègre quelques jours de marge.

Thèmes : Bons plans pour apprendre