Étudier à distance est une gageure. Comment concilier tes obligations professionnelles, sociales et familiales sans pour autant mettre tes besoins de côté? Ces cinq étapes pourraient te faciliter la tâche.
Étape 1 : Garde la tête froide ! Avoir le bon état d’esprit te donne de la force
Laquelle de ces deux affirmations te correspond le mieux ?
- Je rigolerai quand le problème sera réglé.
- Le seul moyen de régler le problème est d’en rire.
Philosophie de comptoir ? Pas tant que ça. Ton état d’esprit vis-à-vis de ton quotidien et de tes études joue un rôle essentiel. C’est peut-être même de l’un des facteurs de réussite les plus importants pour tes études.
Imagine que tu puisses aborder tes tâches avec sérénité au lieu de les enchaîner comme un-e galérien-ne.
Quelle couleur prendrait ton quotidien ?
Que pourrais-tu en retirer de plus ?
En voyant partout des problèmes, tu en attireras à coup sûr. En revanche, une attitude positive t’aidera à avoir du recul sur les évènements et à garder la tête hors de l’eau.
Ne sous-estime pas l’importance de la planification. Utilise de bons outils et apprends à gérer ton temps comme un-e pro.
Tu peux aussi investir un peu d’énergie pour apprendre à maîtriser des méthodes comme le timeboxing (gestion par blocs de temps) ou le bullet journal ; beaucoup de personnes disent avoir nettement amélioré leurs performances en les employant.
Toutefois, rares sont celles qui obtiennent une franche réussite dès le début. Tu devras donc faire preuve de persévérance et appliquer cette nouvelle méthode pendant au moins deux à trois semaines.
Étape 2 : Définis ce qui est important en te fixant des objectifs minimaux
Est-ce qu’ t’arrive d’être paralysé-e devant une montagne de travail et de ne pas savoir par où commencer ?
Ou bien de constater que la liste de choses à faire ne diminue pas, alors que tu as l’impression de travailler sans arrêt ?
Sans compter la travail, la famille, les ami-e-s, le repos que ton corps réclame…
Tu connais sans doute la matrice d’Eisenhower, qui repose sur deux critères de hiérarchisation (urgent/pas urgent ; important/pas important).
Or, si tu te fixes constamment des objectifs maximaux, ce peut être très fatiguant.
Fixe-toi des objectifs minimaux pour l’heure à venir, pour la journée et pour la semaine.
Ces questions pourront t’aider :
- Si je n’avais que deux heures à disposition, qu’est-ce que je devrais absolument faire ?
- Si l’examen était demain, qu’est-ce que je devrais obligatoirement apprendre ?
- Si le délai pour ce devoir était fixé à la fin de la semaine, que me resterait-il à faire impérativement d’ici là ?
Cette restriction – certes purement théorique – peut t’aider à identifier ce qui est vraiment important. Concentre-toi là-dessus et laisse le reste de côté.
Étape 3 : N’attends plus, lance-toi grâce à ces 2 techniques
1. Une technique efficace si tu souffres d’inertie
Est-ce que tu connais le principe d’inertie?
Newton a démontré que chaque objet tend à vouloir rester dans son état actuel.
Il semble que cette loi s’applique aussi aux humains, lorsque la masse de travail est (trop) importante.
Comme tout le monde, tu connais certainement cette envie irrépressible de rester sur le canapé et regarder des séries, en te disant :
« J’ai tellement de choses à faire, ça ne changera probablement rien que je commence aujourd’hui ou demain. »
Ne te laisse pas berner par cette pensée classique d’autosabotage.
Chaque effort que tu feras pour tes études, même minime, est utile.
Étudier 15 minutes par jour, c’est toujours mieux que rien, non ?
Plus tu le feras régulièrement, plus tu t’amélioreras.
Tu peux utiliser le principe d’inertie à ton avantage, en te mettant en mode « travail » et conservant ce mode.
Voici quelques astuces pour te mettre en marche :
1. Choisis une matière facile à étudier
2. Dresse une petite liste des choses à faire pendant les deux prochaines heures.
Si tu as tendance à avoir des listes interminables que tu ne pourras de toute façon jamais terminer en un jour, impose-toi une limite de temps.
Que pourras-tu effectivement terminer durant les 60 à 120 prochaines minutes ?
Écris-le, fais-le, biffe-le et recommence. Promis, tu ne verras pas passer ta journée.
3. Utilise la technique des dix minutes : donne-toi dix minutes pour travailler sur ton projet et arrête-toi après ce laps de temps.
Le plus souvent, dix minutes suffiront pour te mettre en mode travail et pour y rester plus longtemps sans t’en apercevoir.
Par contre, il est important que tu t’autorises réellement à arrêter si ça ne marche pas.
Entraîne-toi régulièrement, force-toi à utiliser cette technique tous les jours.
4. « Est-ce que je commence maintenant ou est-ce que je peux traîner encore un peu ?
5. Entraîne-toi à te forcer mentalement à faire un effort supplémentaire.
Par exemple, tu peux prendre l’habitude de terminer ta douche à l’eau froide ou d’utiliser systématiquement les escaliers au lieu de l’ascenseur.
Ressens-tu l’effort mental que ce choix requiert ?
C’est exactement ce dont tu as besoin pour commencer une tâche pour laquelle tu manques peut-être de motivation.
2. Une technique efficace si tu te disperses
As-tu tendance à te disperser dans plusieurs directions ?
Dans ce cas, ne commencer pas à travailler avant d’avoir défini concrètement ce que tu dois faire pendant les prochaines heures ou minutes pour vraiment progresser.
Dresse une liste des choses que tu dois absolument faire et suis cette liste à la lettre.
Sinon, tu risques de faire des choses qui te donnent l’impression d’être très studieuse ou studieux, mais qui n’ont aucune utilité réelle pour tes études.
Comme par exemple, de réaliser des tâches annexes que tu déteste normalement, alors que tu es en pleine préparation des examens. Un cerveau fatigué ne prend pas de décisions très intelligentes.
Étape 4 : Acquiers des compétences qui te manquent ou trouve un mentor
Pourquoi les top managers suivent des cours de méditation ou engagent des coachs ?
Parce que c’est un besoin à leur niveau de responsabilité, de charge de travail et d’obligations.
Prends exemple sur ces cadres : investis dans une compétence ou une personne qui te fera progresser et t’aidera à gérer ta vie actuelle.
De quelle(s) compétence(s) ou aptitude(s) supplémentaire(s) aurais-tu besoin pour tes études ? Y a-t-il quelque chose qui faciliterait ton quotidien d’étudiant-e sur le long terme ?
As-tu l’impression que tu dois améliorer tes connaissances en outils informatiques, suivre un cours de rédaction scientifique ou lire un livre sur les meilleures stratégies d’apprentissage ?
Loin d’être un luxe inutile, de telles démarches pourraient justement être le facteur clé de ta réussite.
Il en va de même pour les outils et applis de productivité, de gestion de projet et de gestion du temps. Ils pourraient bien améliorer tes performances de manière fulgurante.
Prends une journée ou un week-end pour trouver le meilleur outil dans ton domaine et apprendre à l’utiliser au mieux.
Ensuite, utilises cette nouvelle compétence ou ce nouvel outil pendant au moins deux ou trois semaines. Ce n’est qu’ainsi qu’il s’intégrera durablement dans tes habitudes de travail et qu’il sera utile à long terme.
Étape 5 : Même les héros ont besoin de repos !
Si tu suis ces quatre étapes, tu seras en mesure de faire ce qu’il faut dans le temps dont tu disposes.
La cinquième risque bien d’être la plus difficile à mettre en application : il s’agit de trouver le bon équilibre entre effort et détente.
Profiter de la vie ou étudier ? Passer le samedi après-midi seul-e à ton bureau ou avec tes ami-e-s ? Tu aimerais ne pas avoir à choisir. À juste titre, car tu as besoin des deux.
Malheureusement, ta situation actuelle (où tu combines vie personnelle, études et travail) est source de nombreux conflits. C’est une bonne chose en principe, car les conflits nous font sortir de notre zone de confort et nous font avancer – à condition de les affronter.
Nous devons pour cela faire des compromis raisonnables, et ce tous les jours.
Étudier sans relâche jusqu’à l’épuisement ? C’est tout sauf un compromis et ça ne permet pas d’atteindre son objectif sur le long terme. Travailler avec une discipline de fer conduit en effet souvent à l’isolement et au surmenage.
À l’inverse, privilégier systématiquement ton temps libre ne te rapprochera pas de ton objectif académique.
Si tu veux travailler de manière concentrée, tu dois apprendre à te détendre ; et si tu veux te détendre sans te sentir coupable, tu dois être capable de travailler efficacement. C’est un cercle vertueux.
En tous les cas, tu dois t’accorder des moments de détente. Ce sera plus facile si tu travailles efficacement en appliquant les 4 premières étapes.
Lorsque tu verras tes progrès et que le succès sera au rendez-vous, tu pourras planifierton temps libre et en profiter !
En résumé :
- Définis des objectifs minimaux et concentre-toi sur eux.
- Lance-toi : commence plus souvent, plus vite et plus efficacement.
- Investis dans des compétences qui te faciliteront l’apprentissage à long terme.
- Concentration et détente sont indissociables.