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5 conseils efficaces pour rédiger ton travail de mémoire comme un pro

Katrin Piazza
Ecrit par Katrin Piazza

La rédaction d’un travail de mémoire est le cauchemar par excellence de beaucoup d’étudiant-e-s. Quand et par où commencer ? Combien de temps consacrer à chaque phase ? Ces 5 conseils t’aideront à produire un document de qualité sans crise de nerfs.

S’asseoir, essayer de commencer – et désespérer ? Nombre d’étudiant-e-s ont vécu cette situation lors de leur premier devoir écrit. Trop volumineux. Trop de matériel à disposition. Et surtout, pas assez de temps pour intégrer toutes ces informations dans un texte convaincant.


Garde ton calme ! Un mémoire n’est pas une thèse de doctorat

Cela peut sembler banal, mais il y a là une vérité qui peut t’aider à te fixer des objectifs plus réalistes.

Penses-tu être capable de rédiger un roman de neuf cents pages en quinze jours ?

Certainement pas ! Tu vois bien que tu n’aurais pas le temps.

Il en va de même pour ton devoir : 10 ou 20 pages, représentant un nombre de mots et une longueur de texte équivalents. Voilà ce que l’on attend de toi – pas le double ni le triple.

Lorsque tu as l’impression de te perdre dans les profondeurs de ton sujet, surtout, rappelle-toi que tu n’as pas à rédiger l’histoire de l’univers ou à réécrire la Bible.


Un devoir écrit est un processus en plusieurs parties

 

Je m’assois et j’écris pendant deux heures tous les jours.

Ce plan héroïque convient malheureusement mieux à la rédaction d’un roman qu’à celle d’un mémoire.

Parce que, s’il n’est pas voué à l’échec, il sera source de beaucoup de stress.

  • Et si tu es fatigué-e ?
  • Ou que tu te perds dans tout le matériel dont tu disposes ?
  • Et si le sujet est tellement passionnant que tu préfères faire plus de recherche ... ?

Sans plan, tu auras tendance à travailler selon ton humeur du moment et celle-ci sera variable lors de ce gros ouvrage.

Les personnes actives professionnellement, en particulier, sont plus susceptibles de vouloir se détendre et faire une pause le soir que de rédiger deux paragraphes pour leur devoir écrit.

Plus vite tu réaliseras qu’un travail de mémoire n’est pas tant une tâche constante mais un processus comportant différentes phases, mieux ce sera.


Etablis un calendrier réaliste

Le temps dont tu as besoin pour chaque phase dépend de divers facteurs. Pose-toi les questions suivantes: 

  • Ta tâche/ton sujet est-elle/il limpide ?
  • De quelle quantité de matériel disposes-tu déjà ?
  • As-tu encore beaucoup de documents à lire ?
  • Dois-tu mener des entretiens ou recueillir de nombreuses données ?
  • Dans ce cas, la phase de recherche sera d’autant plus longue.
  • Quel est ton niveau de compétence en matière de rédaction ?
  • Peux-tu transcrire facilement tes pensées et le matériel dont tu disposes en mots ?

En fonction de cela, ta phase d’écriture sera plus ou moins longue.

Si la grammaire et le style ne sont pas tes points forts, tu devras consacrer plus de temps à la relecture.

Le calendrier ci-dessous n’est donc qu’un exemple et tu dois l’adapter à tes conditions spécifiques.

Mais il est très important, car il te montre clairement que chaque phase a besoin de temps.

Nombre d’étudiant-e-s ont ruiné leur travail, pourtant bon, parce qu’il ne leur restait plus suffisamment de temps pour le vérifier et le relire la veille de la date de remise.

 

Exemple de calendrier 

 

Organisation  Recherche

Rédaction

Vérification
1 semaine 2 semaines 3 semaines 1 semaine

 

Planifie en partant de la fin !

Une fois que tu as organisé chaque étape et le temps que tu consacreras à chacune, le point le plus important arrive : planifie ton travail en partant de la fin !

Tu connais ton échéance, et elle est fixe. Heureusement, car sinon nous pourrions passer des années à rédiger un travail ennuyeux !

Alors fais-toi à ton échéance dès maintenant, car elle te libérera de ton travail.

Peut-être as-tu envie de prévoir une petite fête pour l’occasion ? En cas de baisse de motivation, cette perspective te redonnera courage :

Le jour J, il y aura une fête et je célèbrerai ma victoire, espèce de devoir (stupide, terrible et important).

Et une chose est sûre : nul n’est à l’abri d’une baisse de motivation dans un tel projet !

Maintenant, tu sais combien de temps il te reste.

Cela devrait également t’aider à savoir si tu dois mettre les bouchées doubles ou si tu peux consacrer davantage de temps à tes recherches ou à la rédaction.

Si tu n’es pas encore familiarisé-e avec le devoir écrit, sois prudent-e et prévois quelques jours de réserve.

 

 

les 4 phases de la rédaction d'un travail de mémoire


Les 4 phases de rédaction d'un travail de mémoire

1. Planification, organisation et délimitation

  • As-tu tout ce dont tu as besoin pour ton mémoire ? Dois-tu commander davantage de matériel ? Il n’y a rien de pire que lorsque le livre le plus important te fait défaut trois jours avant la fin de la phase de recherche parce qu’il vient d’être emprunté. Ou lorsque ton principal interlocuteur est en vacances.

  • Maintenant, réfléchis à ta méthodologie de travail. As-tu un lieu de travail où tu te sens bien, libre de toute distraction ? Pourrais-tu adopter des habitudes qui te faciliteront la tâche ? Par exemple, certain-e-s préfèrent travailler entouré-e-s d’autres personnes. Peut-être peux-tu rester une heure de plus sur ton lieu de travail le soir ou travailler dans une bibliothèque ?

  • Délimiter ton sujet fait également partie de l’organisation : sur quoi écris-tu – et sur quoi n’écris-tu pas ?Tu peux te créer une vue d’ensemble dans une carte mentale. Puis établis rapidement une table des matières, même sommaire ; tu pourras la modifier ultérieurement, mais tu dois poser les jalons les plus importants dès maintenant.

  • Réfléchis également clairement aux sujets à éviter : dresse la liste des sujets qui n’ont absolument pas leur place dans ton devoir. Peut-être est-ce le moment de formuler une thèse ? Il peut également être utile de rédiger le résumé avant le devoir proprement dit. Celui-ci n’a pas besoin d’être terminé ou même parfait. Il est fort probable que tu le modifies à la fin, mais il peut constituer une sorte de feuille de route et te remettre sur la bonne voie si tu t’égares en chemin.

2. Recherche et recueil de données

 

  • Établis un plan : de quoi as-tu besoin ? Y a-t-il des chapitres de la table des matières qui sont encore sous-représentés ? Dois-tu mener des entretiens ou obtenir des avis d’expert-e-s ? Quels livres dois-tu lire, quelles matières dois-tu étudier ? As-tu des lacunes dans tes connaissances ? Ici aussi, une bonne planification est utile.

  • Attention ! On perd souvent beaucoup de temps en faisant ses recherches sur Google. Il y a tant de choses intéressantes. Lorsque tu fais des recherches sur Internet, règle un minuteur et arrête-toi au bout de 15 minutes, par exemple. Ensuite, tourne-toi vers tes livres ou interroge un-e expert-e.


3. Ecriture

  • Une bonne table des matières s’apparente à un plan de travail : chaque chapitre décrit la tâche à accomplir.

  • Le doute te ronge à chaque mot ? Dois-tu te creuser la tête à chaque nouvelle phrase ? Si les objectifs personnels que tu t’es fixé te bloquent à ce point, tu devrais accrocher un rappel au-dessus de ton bureau : « Il ne s’agit pas du prix Nobel de littérature ! »

  • Fais des phrases simples et complètes. L’essentiel est de coucher tes idées sur le papier, peu importe la forme dans un premier temps. Tu auras suffisamment de temps pour formuler de belles phrases plus tard (dans la phase de relecture). Si tant est que ce soit nécessaire.

  • Certain-e-s se contentent d’écrire tout ce qui leur passe par la tête, d’autres peaufinent chaque paragraphe dès leur premier jet. Il y a plusieurs manières de procéder ! Découvre celle qui te convient le mieux.

    Il peut être utile de formuler tes pensées sur chaque chapitre de manière spontanée ou sous forme de mots-clés et d’y revenir plus tard pour les reformuler. De cette façon, tu verras ton manuscrit prendre forme, ce qui te motivera davantage que de passer une semaine sur le premier paragraphe.

  • Tu préfères rédiger tes chapitres de manière chronologique ou selon ton humeur ? Là aussi, tu es libre de procéder comme tu le souhaites.

    Assure-toi cependant de ne pas travailler toujours sur les mêmes chapitres au risque de les voir se transformer en monstres, de traiter les autres comme des marâtres, voire de les oublier. Veille à ce qu’il y ait un équilibre.

  • Garde un œil sur les chapitres négligés : ils peuvent te retarder inutilement vers la fin de la phase d’écriture. Note au moins quelques mots-clés ou réflexions. Si tu avances bien sur un chapitre, travaille un peu plus sur un autre qui te pose plus de problèmes. Utilise l’élan pour continuer !

  • Tu as le syndrome de la page blanche ? Rien ne va plus ? Assieds-toi et écris quand même. Peu importe ce que c’est ! Si nécessaire, rédige même une lettre à un partenaire d’étude imaginaire et explique-lui en détail pourquoi tu n’arrives à rien. L’essentiel est que tu écrives.

  • S’il est prévu que tu consacres une heure à la rédaction aujourd’hui, tiens-toi à ton planning. Et si tu n’es pas d’humeur ou inspiré-e, force-toi à rester tranquillement à ton bureau jusqu’à ce que l’heure soit écoulée. (On parie que tu t’ennuieras tellement que tu te mettras à travailler ?)


    4. Vérification

  • Relis ton texte plusieurs fois dans son intégralité, en prêtant attention à un critère à la fois : contenu, exigences formelles, grammaire, orthographe, style.

  • Les exigences formelles sont importantes : notes de bas de page, légendes, inscriptions, références – tout doit être correct. Relis attentivement ton travail en te concentrant sur ces aspects formels.

    Attention : cette étape prend beaucoup de temps, il vaut mieux ne pas la faire la veille de la date de remise, sinon tu risques de passer une nuit blanche !

  • S’il te reste du temps à la fin, tu peux « paufiner » ton texte et donner un coup d’éclat à ton travail. Fais ressortir son élégance et sa puissance rhétorique.

    Mais là aussi, contiens-toi, surtout si tu es un-e perfectionniste : à vouloir faire bien, on peut en faire trop. Rappelle-toi la loi de Pareto : le polissage ne doit pas prendre 80 % de ton temps !

  • Si les exigences formelles de ton devoir le permettent, tu peux désormais demander à quelqu’un de jeter un œil dessus. Si ta mère ou ton ami-e a un penchant pour repérer les fautes de frappe, c’est à eux/elles qu’il faut demander de relire ton travail sans qu’ils/elles aient forcément à comprendre le contenu.

    Concentre-toi sur tes succès : célèbre les étapes importantes !

  • Lors d’un devoir écrit, tu peux facilement avoir le sentiment que tu n’en finiras jamais. Lutte activement contre la fatigue ou l’épuisement : prends régulièrement le temps de regarder ce que tu as déjà accompli. Prévois plusieurs jalons dans ton calendrier.

    Récompense-toi lorsque tu as terminé une étape. Il n’y a rien de plus motivant que le succès. Veille donc à avoir de nombreuses occasions de réussir !


    Conclusion 


    - Un devoir écrit peut ressembler à une montagne insurmontable.
    - Pour en venir à bout, il te suffit de le décomposer en étapes réalisables.
    - L’écriture est un processus qui comporte 4 phases.
    - Garde toujours à l’esprit ce que tu as déjà accompli.
    - Ne sous-estime pas la dernière phase. Paufiner ton travail prend du temps.

Thèmes : Bons plans pour apprendre