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I’M NOT WONDER WOMAN : Comment j’ai concilié job et formations

Rédigé par Dao Nguyen | 05.05.21 06:57

Je ne suis pas Wonder Woman…, je suis Dao, curieuse, bosseuse et surtout une très grande rêveuse ! Enfant, j’avais une liste métiers de rêve qui comprenait notamment : artiste, avocate, pharmacienne, actrice de cinéma à Hollywood, hôtesse de l’air, écrivaine de polar, animatrice au Club Med, danseuse étoile au Ballet Béjart.

Du coup, tu dois te demander ce que j’ai finalement choisi ? Rejoins-moi au Webinaire des Alumni d'UniDistance Suisse le 7 juin je te raconterai mon parcours, mes tops et mes flops, et tu pourras me poser toutes tes questions.

Quel métier penses-tu que j’ai choisi ?

Née à Fribourg, de parents vietnamiens « prévoyants », j’ai suivi une scolarité « linéaire » à Genève, soit l’école obligatoire, le cycle d’orientation, puis le collège où j’obtiens la maturité gymnasiale options scientifique et musique. Lorsque je dis « prévoyants », c’est pour dire que mes parents ne voyaient pas d’un très bon œil mes rêves dans la comédie ou l’art ! Très vite, ma mère m’a fait comprendre qu’il fallait que je choisisse « un vrai métier » qui permette d’être indépendante financièrement, pouvoir travailler à temps partiel et dans un secteur où le chômage n’existe pas quel que soit le pays où je me trouverais… A l’école primaire, lorsque le maître de classe nous demande de réfléchir sur le métier qu’on voudrait exercer, ma mère me souffle à l’oreille : pharmacienne !

Suis-je devenue pharmacienne ?

Depuis l’âge de 9-10 ans, je ne me posais pas trop de question, puisque la pharmacie me semblait prédestinée. Moi qui rêvais de parcourir le monde, ma mère me répondait qu’en étant pharmacienne, je serais amenée à voyager pour ramener des plantes médicinales. Il est vrai que l’odeur qui se dégageait dans les officines me fascinait (p.ex. plantes séchées, préparations pharmaceutiques), tout comme les blouses blanches et la gentillesse des personnes qui y travaillaient.

Une expérience à la télévision

L’Université de Genève étant juste à côté de la tour de la télévision suisse romande (TSR pour les nostalgiques), je passais une partie de mes pauses de midi dans les studios du téléjournal ou alors comme figurante pour diverses émissions. Le jour où je suis rentrée des cours, annonçant à ma mère que je souhaitais devenir comédienne, tout en suivant mes cours de pharmacie, mais en prenant deux fois plus de temps (c’est-à-dire 10 ans au lieu de 5), elle m’a vite fait comprendre que cela n’allait pas le faire et que je devais d’abord terminer mon diplôme, puis je gagnerais suffisamment d’argent pour aller m’établir à Hollywood et faire ce que je voulais.

Hollywood chewing gum

J’ai adoré mes études de pharmacie, on était une bonne bande de copains et copines et les profs nous laissaient tester nos idées improbables au laboratoire. Mon rêve pour Hollywood s’est petit à petit évanoui.

Cependant, le jour  où j’ai obtenu mon diplôme de pharmacienne, après avoir fêté avec mes camarades d’étude, je savais que ce n’était pas un métier pour moi… J’admirais ceux qui partaient prendre la gérance des pharmacies, surtout que c’était le début des grandes chaînes.

 

Te souviens-tu d’Amanda Woodward de Melrose Place ?

Si tu as grandi avec les séries américaines des années 90, tu dois te souvenir de Beverly Hills et de Melrose Place ! J’étais fascinée par cette belle femme forte à la tête de son agence de marketing.

Je postule alors dans la coopérative des pharmaciens suisses (groupe Ofac) et me fais engager comme project manager marketing. Cette expérience a été marquante pour la suite de ma carrière. En parcourant toute la Suisse à la rencontre des pharmaciens et pharmaciennes, j’ai découvert que chaque officine a son âme et chaque pharmacien-ne décline son métier à sa façon. Il n’y a pas de moule préétabli, mais il faut oser.

 

Recherche fondamentale à l’Université de Genève

Soif d’apprendre, je décide de retourner sur les bancs de l’Université de Genève pour effectuer une thèse de doctorat en sciences pharmaceutiques. De la recherche fondamentale durant quatre ans, tout en encadrant les étudiant-e-s en pharmacie pour les travaux pratiques ou les mémoires de master, je travaillais également en officine le weekend pour mettre du beurre dans mes épinards.

R&D biotechnologie

Après mon doctorat, je rejoins une industrie pharmaceutique genevoise (OM Pharma) en recherche et développement. Je mets en application ce que j’ai appris à l’Université de Genève. Je voyage souvent pour former les collaborateur-trice-s des filiales de production. Cette expérience me fait comprendre que j’aime transmettre et former les autres.

Back to the… University

Une opportunité se présente à l’Université de Genève pour un poste d’enseignement. J’effectue un certificat de formation à la pédagogie professionnelle à l’IFFP et je passe 10 ans comme responsable de l’Unité de Formations des Apprentis (UFA). Je vois défiler des centaines de jeunes et moins jeunes qui viennent se former et repartir avec un sésame pour l’emploi !

Se former incognito grâce à UniDistance Suisse!

J’ai soif d’apprendre… mon poste à l’Université de Genève m’occupe à 100%, mais j’ai envie de reprendre de nouvelles études pour compléter ma liste des métiers de rêve…

Je découvre une affiche publicitaire en bas de chez moi, pendant que mon mari qui vient des USA effectue une reconversion professionnelle.

Je tente le Bachelor en droit à distance et fais partie de la deuxième volée. A part mon entourage proche, personne n’est au courant que je reprends de nouvelles études en ligne, car j’ai peur d’échouer et j’ai aussi peur qu’on interprète mal ce choix.

Durant quatre ans, je galère à vouloir tout mener de front… Mon mari me demande de passer un pacte avec lui. Mes révisions doivent se limiter à un soir par semaine et je peux réviser un peu le samedi, mais c’est tout ! Moi qui ai baigné toute ma vie dans les sciences fondamentales, le droit me fait penser à des cours de philosophie… où rien n’est noir ou blanc, mais tout est gris !

Mon Bachelor en droit à distance

Finalement, le temps file, je fais de magnifiques rencontres, d’autres étudiants comme moi qui galèrent, qui se questionnent sans arrêt, mais qui rêvent comme moi… de devenir juriste !

Dans la foulée, j’annonce à ma hiérarchie et mes collègues que je viens de terminer ma formation online que j'ai un Bachelor en droit d’UniDistance Suisse.

Je n’ai pas envie de m’arrêter… je me lance dans le Master en droit à l’Université de Genève tout en prévoyant de sécher les cours, car je bosse toujours à 100%.

Je ne parle pas de ce nouveau projet autour de moi… mon entourage a encore besoin de digérer la nouvelle… et je ne sais pas si je vais réussir mon master.

Médecine forensique, Netflix et Master en droit

Les étudiant-e-s ont la moitié de mon âge… et je me demande à nouveau pourquoi je m’inflige cela.

Je découvre le droit médical et redécouvre la médecine forensique sous l’angle pénal, j’approfondis le droit pénal que je chéris, car mon amour des polars est toujours là (rappelez-vous, dans ma liste des métiers de rêve, il y a écrivaine de polars).

Je suis adepte des séries Netflix sur les avocat-e-s : Murder, Suits, The Good Wife, cela me motive à terminer mon master.

Remises en question

Je suis juriste. Pour être avocate, il faudrait que je quitte mon job et parte effectuer mon stage obligatoire dans un cabinet d’avocat. Je bloque…

Je me prends six mois de réflexion et c’est la période où je remets tout en question, tous mes choix. Cela fait également 10 ans que je travaille à l’Université de Genève comme responsable de l’Unité de formation des apprentis, je sens qu’il est temps que je tourne la page.

Retour aux rêves

Je rêve de pouvoir mettre mes connaissances juridiques en pratique… Je veux aussi allier mes connaissances juridiques et scientifiques. Avant qu’une opportunité professionnelle se présente, je me mets à rêver à faire une deuxième thèse de doctorat en droit pénal médical.

Je postule… mon entretien pour une thèse se concrétise, je suis acceptée par deux grands professeurs de l’Université de Genève (médecine légale et droit pénal). Mon doctorat peut démarrer !

Parallèlement, je quitte mon job à l’Université de Genève pour rejoindre l’Etat de Genève, à l’OFPC où je deviens directrice du service de la formation continue. Après avoir formé des centaines d’apprenti-e-s, mon nouveau poste m’amène à former et qualifier les adultes disposant d’une solide expérience professionnelle sans diplôme reconnu. L’office dans lequel je travaille représente l’autorité compétente en matière de formation continue, mon activité se base essentiellement sur l’application des bases légales fédérales et cantonales.

Mercotte, Anne-Sophie Pic et les concours de cuisine

Pour décompresser, avec mon mari, nous participons à de nombreux concours culinaires. Lui en tant que professionnel, et moi en tant qu’amatrice. Il me coache, moi j’applique.

Lors des nombreux concours, je rencontre notamment Mercotte de l’émission « Le Meilleur Pâtissier » et Anne-Sophie Pic (femme cheffe la plus étoilée au monde) qui me félicitent pour mes plats.

Je remporte notamment le Premier Prix de la Cuillère d’Or à Paris, un concours culinaire 100% féminin… alors que j’ai été très longtemps complexée par mon non-talent culinaire.

#Incredible Hero, mais pas Wonder Woman

Pas besoin d’être Wonder Woman, sois toi-même et surtout, crois en tes rêves ! Il n’y a pas d’âge pour se former, ni pour changer de job… tout est possible, il faut oser !

Je ne sais pas où je serai, ni ce que je ferai, lorsque j’aurai terminé mon 2ème doctorat (et je doute encore si je vais réussir à le terminer), mais je continue de rêver…

Retrouve-moi lundi 7 juin pour le webinaire, je répondrai à toutes tes questions !