De nos jours, on a rarement le temps de tout faire. Il nous faut donc faire des choix.
Sauf qu’entre étudier et faire du sport, pas besoin de choisir !
Car ces deux activités se complètent à merveille, surtout si tu te formes en ligne en parallèle à ton travail.
Pourquoi ? Cet article t’explique comment les conjuguer au quotidien.
Les effets bénéfiques d’une activité physique sur le cerveau ne sont plus à démontrer : renforcement de la mémoire, amélioration de la qualité du sommeil, sécrétion d’hormones du bonheur en hausse... pour n’en citer que quelques-uns.
Si c'est un peu exagéré de considérer qu'un mode de vie sédentaire est plus nocif que le tabagisme, ce n’est pas complètement faux non plus.
Et puisque la plupart des tâches liées aux études sont réalisées en étant assis-e à un bureau ou devant un ordinateur, il faut veiller à les compenser par une activité physique.
Les sports d’endurance comme la course à pied, la randonnée, le ski de fond, la natation ou le cyclisme sont en tête de liste quand on pense aux effets positifs du sport sur les performances cognitives.
Bonne irrigation sanguine du corps et du cerveau, respiration régulière, libération d’endorphines… la liste des bienfaits est longue.
Pourtant, tout type d’activité est bon pour le corps et pour l’esprit.
Danse, yoga ou même jardinage : peu importe ! Ce qui compte surtout, c’est que cette activité te procure du plaisir.
Est-ce que j’aime ce que je fais ?
Voilà une question à te poser lorsque tu débutes une nouvelle activité sportive.
Ce sera en effet plus facile de rester motivé-e et de pratiquer régulièrement si tu y associes des sensations agréables.
Pour commencer, choisis une activité qui te fait vraiment envie et à laquelle tu as de grandes chances de t’amuser et d’associer des ami-e-s.
Concrètement, ne te force pas à aller au fitness si tu préfères passer du temps en forêt.
Tu veux profiter de la motivation des autres ? Opte pour un sport d’équipe !
Si le caractère obligatoire d’un cours ou d’un entraînement collectif peut être un fardeau pour certain-e-s, il en aidera d’autres à rester discipliné-e-s.
Et si tu peines à sortir courir lorsqu’il pleut à verse, souviens-toi de la joie que tu ressens après l’effort, à la sortie de la douche, quand ton corps déborde d’énergie.
Le sport présente un autre avantage – en lien avec l’apprentissage – qui aurait tendance à être sous-estimé : il nous aide à faire face à des situations difficiles : motivation en berne, tâches intellectuelles complexes, situations où l’on se met soi-même des bâtons dans les roues, etc. :
Je n’ai plus envie
C’est trop difficile pour moi
Bien évidemment, la vie n’est pas toujours simple ; mais celles et ceux qui s’entraînent régulièrement arrivent mieux à garder la tête hors de l’eau.
« Allez, encore un bout … jusqu’au prochain virage, là-bas ! »
Si tu parviens à te motiver comme ça quand tu cours en forêt, tu gagneras en persévérance pendant tes révisions :
Allez, encore un chapitre, plus que quelques pages
Tu repousseras alors tes limites petit à petit.
Commence avec le sport, puis mets à profit cette persévérance pour tes lectures, tes recherches ou la rédaction d’un travail écrit.
Tu aimerais te lever un matin et devenir sportif ou sportive d’élite ? Hélas, Rome ne s’est pas faite en un jour!
Il y a plusieurs paramètres sur lesquels jouer pour améliorer tes performances sportives et académiques :
1. La fréquence
2. La durée
3. L’intensité
Commence par prévoir un maximum de sessions courtes dans ton emploi du temps.
Une personne qui veut courir un marathon ne commence pas directement par un trail de 20 km, mais rallonge ses séances progressivement.
C’est le meilleur moyen de s’épargner de grosses courbatures et de la frustration.
Il en va de même pour l’effort intellectuel.
Nous avons tendance à penser que notre travail n’est pas terminé tant que notre cerveau a encore de l’énergie.
Au contraire, l’adage « moins c’est mieux » trouve tout son sens dans un contexte d’apprentissage.
Au début, c’est plus judicieux de fragmenter tes sessions en petits blocs, car le cerveau se souvient mieux des informations emmagasinées au début et à la fin.
Entre 20 et 30 minutes pour chaque session, c’est donc largement suffisant.
Tu peux ensuite passer à deuxième étape en augmentant la durée. Si tu arrives à rester concentré-e pendant 20 à 30 minutes, tu peux passer à 40 ou 45 minutes.
Quand tu te sens à l’aise, passe à la troisième étape en augmentant l’intensité. Là, tu pourras enfin t’attaquer à des tâches difficiles et relever de plus grands défis.
Pour parler de manière imagée, un examen blanc ou un travail écrit sera peut-être maintenant comme un sprint dans les escaliers.
Cela peut sembler paradoxal, mais les athlètes de haut niveau le savent bien : les phases de récupération sont aussi importantes que les entraînements.
En effet, le corps a besoin de temps pour se régénérer.
Repos et mémoire font bon ménage : faire une pause ou aller dormir directement après avoir étudié permet de consolider et d’ancrer durablement les nouvelles connaissances.
Alors si tu as mauvaise conscience lorsque tu profites du soleil plutôt que de t’enfermer à la bibliothèque, rassure-toi : ce moment de pause sera plus bénéfique à ton apprentissage que de travailler sans relâche.
C’est décidé, demain je vais réviser pendant huit heures
Certain-es étudiant-es prennent ce genre de résolutions et il n’est pas rare qu’ils et elles échouent.
Pourtant, ils et elles se couchent quand même content-es à l’idée d’être assidu-es le lendemain.
Mais est-ce réaliste ? Existe-t-il programme moins attrayant que huit heures de bachotage ?
C’est le meilleur moyen de se rendre la tâche impossible, ou presque, et de capituler avant même d’avoir commencé à gravir la montagne.
Etudier pendant huit heures aujourd’hui ? Bon, je vais déjà commencer par regarder mes réseaux sociaux
Facilite-toi la tâche pour faire du sport!
Comment ? Voici deux exemples faciles à mettre en œuvre :
1. Tire parti de ta flemmardise
« Je pose mon smartphone le plus loin possible car je sais qu’une fois assis, je n’aurai plus envie de me lever. Comme ça j’arriverai à travailler pendant une heure, voire une heure et demie d’affilée. »
2. Enfile ta tenue de sport le matin déjà
« Je sais que ça me fait du bien d’aller courir directement après une séance de révision, mais j’ai quand même du mal à me discipliner. Donc j’enfile ma tenue de sport dès le matin, avant de me mettre à étudier. Je sais que j’aurai honte si j’enlève mes vêtements sans être allée courir. »
Si tu es entièrement libre d’organiser ta journée de travail ou de révision comme tu le souhaites, il vaut mieux prévoir plusieurs blocs avec de vraies pauses entre chaque.
Selon le sport que tu pratiques, tu peux profiter de la pause de midi pour faire une séance plus longue.
Ou bien t’arrêter après 1h30 de lectures pour faire 15 minutes de yoga, des étirements, danser dans ta cuisine, faire des pompes, monter et descendre les escaliers de ton immeuble en courant, etc.
Et si le sport, ce n’est pas ton truc, va t’aérer le cerveau en marchant dans ton quartier.
En plus des bienfaits sur ta santé, tu remarqueras que cette méthode présente un autre avantage : en interrompant régulièrement tes études par une activité agréable, tu finiras par y associer des pensées et un ressenti plus positif.
Tu ne te diras plus « Oh là là, huit heures de bachotage… », mais « Cool, une journée variée m’attend ! »
Une fois que tu auras intégré davantage d’activité physique à ton quotidien, tu pourras y ajouter plus d’apprentissage.
L’auteur anglais Philip Pullmann a dit un jour, en substance :
Quand les gens me demandent d’où me vient ma créativité, je ne sais pas quoi répondre. Par contre, je sais où me viennent mes idées : à mon bureau.
Au risque d’enfoncer des portes ouvertes, rappelons que le meilleur moyen d’apprendre est de s’y mettre sérieusement.
Voici quelques suggestions pour intégrer plus de séances d’apprentissage à ton quotidien :