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6 brillantes astuces pour apprendre mieux et plus vite

Rédigé par Katrin Piazza | 22.09.23 14:40

Hâte-toi lentement : on attribue cet adage à Camille Cavalier. Si cette idée peut sembler paradoxale, elle n’est pas sans fondement: en prenant ton temps, tu évites les erreurs générées par la précipitation, ce qui représente au final un gain de temps. 

Mais alors, que faire si tu as l’impression que ta lenteur devient un obstacle, que tu as besoin de plus de temps pour accomplir tes tâches ou que tu es partout à la traîne ?


1.    Note tes heures pour savoir quand passer à la vitesse supérieure 

Comment savoir si tu es trop lent-e ? Un bon point de repère : le nombre d’heures de travail attendu dans ta formation. 

Note toutes les heures que tu passes à étudier et fais le décompte. 

Le total correspond-il globalement à ce qui est annoncé ou en fais-tu beaucoup plus que prévu ? 

Il est important de savoir combien de temps tu passes effectivement à étudier. Beaucoup de gens confondent être assis à leur bureau avec étudier. Ils déclarent volontiers « J’ai travaillé tout l’après-midi », alors qu’ils ont fait plein d’autres choses en même temps et n’ont été concentrés que deux fois 20 minutes. 

Tiens un journal de bord pendant quelques jours, voire une semaine pour savoir combien de temps tu as effectivement étudié.

Les expert-e-s en pédagogie le savent bien : quiconque veut réussir ses études doit savoir gérer son temps. Cela implique notamment de respecter les délais imposés et d’accomplir ses tâches dans le temps imparti. 

Évidemment, il arrive que l’on doive repousser un devoir pour une raison valable (maladie, décès, surcharge au travail, etc.), mais la mauvaise gestion du temps n’en est pas une. 

Si tu arrives régulièrement à la date-butoir sans avoir terminé, tu dois apprendre à gérer ton temps de toute urgence.



2.    Utilise ton temps et ton énergie consciemment et intelligemment

Dans les études, le temps et l’énergie sont essentiels. 

Et ces deux ressources ont un point commun : elles sont limitées ! Il est donc important que tu les utilises de manière réfléchie et intelligente. 

T’assoir un moment à ton bureau pour « apprendre un peu » ou consacrer sciemment pendant une heure à une tâche spécifique n’aura pas du tout le même effet sur tes performances d’apprentissage. 

Parfois, les personnes plus lentes sont simplement celles qui se laissent trop de temps pour effectuer une tâche. 

Elles gagnent néanmoins en rapidité lorsqu’elles se disent : « Voyons si je peux terminer ça en X minutes ».

L’énergie est aussi une ressource qui vaut la peine d’être analysée. Est-ce que tu bâilles souvent derrière ton livre ou ton ordinateur ?

Est-ce que tes yeux glissent sur les lignes sans que rien ne s’inscrive dans ta mémoire après quelques minutes de lecture à peine ? 

Lorsque tu t’assois pour étudier, veille à être en pleine forme. 

Le sommeil est particulièrement important car un cerveau fatigué non seulement retient moins de choses, mais fait aussi beaucoup plus d’erreurs. 

Pourrais-tu organiser tes activités intellectuelles de sorte à mieux tenir compte de ton rythme biologique ? 

Te forces-tu par exemple à te lever tôt, alors que tu n’es pas du matin ? 

Dans l’idéal, il vaudrait mieux dormir jusqu’à ce que tu sois pleinement reposé-e. 

L’autre option serait d’effectuer, le matin, des tâches routinières ne nécessitant pas toute ta force mentale, et de reporter l’apprentissage aux heures où tu es la plus active ou actif (et à l’inverse pour les personnes du soir).

Tu as des journées très chargées et peu de phases de récupération ? Alors accorde-toi volontairement de courtes pauses, de préférence réparties sur toute la journée. 

De plus, il est prouvé que l’exercice physique a un effet positif sur les activités intellectuelles. Inutile de t’entraîner pour un triathlon : une petite danse de joie devant une fenêtre ouverte peut déjà avoir un effet très vivifiant et te redonner de l’énergie pour les 30 ou 40 prochaines minutes.

3.    Tu es plus lent que les autres ? Découvre pourquoi 

As-tu toujours été plus lent-e que tes camarades ou bien est-ce la première fois, maintenant que le volume de connaissances à emmagasiner est (peut-être) beaucoup plus important ? 

Nous avons déjà évoqué la gestion du temps, mais il existe de nombreuses raisons pour lesquelles une personne apprend ou travaille plus lentement que les autres :

•    Parce qu’elle est débutante et doit se familiariser avec un nouveau domaine 
•    Parce qu’elle a des troubles de l’apprentissage (TDAH, dyslexie, dyscalculie, etc.)
•    Parce qu’elle a un manque de compétences clés (vitesse de lecture, compréhension de textes, etc.)
•    Parce qu’elle procrastine 
•    Parce qu’elle a des troubles de la concentration 
•    Parce qu’elle est perfectionnisme

Si tu ne comprends pas pourquoi tu as besoin de (beaucoup) plus de temps que tes camarades, il est judicieux de te tourner vers des spécialistes (conseillère ou conseiller d’étude, thérapeute spécialisé-e dans l’apprentissage, psychologue), qui sauront te conseiller.

S’il te manque certaines compétences clés, il peut être intéressant de les développer rapidement et de manière ciblée. Certes, si ta charge de travail est déjà importante, tu ne veux sans doute pas te rajouter un cours d’Excel ou de lecture rapide ; or c’est peut-être exactement ce qu’il te faut pour devenir plus rapide à long terme. 

 

4.    Applique des méthodes d’apprentissage efficace 

L’une des compétences les plus importantes d’un ou d’une étudiant-e est de savoir comment mémoriser les contenus des différentes matières. 

Beaucoup de gens essaient de tout apprendre par cœur, ce qui en plus de prendre un temps considérable peut aussi être ennuyeux et démotivant. 

Certaines choses doivent effectivement l’être, mais pas tout – loin de là !

Des études ont prouvé que lire plusieurs fois un contenu dans l’intention de le recracher mot pour mot plus tard est l’une des pires stratégies d'apprentissage. 


Il est beaucoup plus pertinent de sélectionner les informations les plus importantes, de les réécrire avec tes propres mots, de les réduire (par exemple sur des fiches), de les restructurer, de les expliquer ou de les réciter à quelqu’un. 


Simplifie pour toi-même les sujets vastes et complexes, élabore une représentation visuelle de tes connaissances – par exemple sous forme de carte mentale (mindmap) ou de poster –, explique-toi à toi-même des faits, des processus et des liens de causalité. Qu’est-ce qui vient en premier ? Qu’est-ce qui est à l’origine de quoi ? Ce n’est que lorsque tu auras compris un contenu que tu pourras poser des questions pertinentes.


Tu veux un autre conseil de pro ? Consacre un jour par semaine exclusivement à la révision. Ce jour-là, ne fais rien de nouveau et focalise-toi sur la matière que tu as déjà étudiée. Tu devras faire preuve de confiance et de discipline : de confiance, parce que tu auras parfois l’impression de « perdre ton temps » à réviser, et de discipline, parce que c’est souvent beaucoup plus amusant d’apprendre de nouvelles informations que de revoir quelque chose de connu. Pourtant, cette journée hebdomadaire de révision aura un effet clairement positif sur tes performances d’apprentissage.

 


5.    Focalise-toi sur tes progrès

Étudier prend du temps, parfois même beaucoup. 

En te focalisant sur la montagne de travail qu’il te reste à accomplir, tu auras l’impression de faire du sur place. 

La frustration qui en découle est surtout un handicap. Si des pensées négatives accaparent ton esprit, tu auras moins de disponibilité mentale à consacrer au plus important : la matière que tu dois apprendre. 

Sans compter que cela minera probablement ta motivation, car si tu associes des pensées négatives à une activité, celle-ci perdra de son attrait avec le temps. 

Essaie de soumettre ces idées noires à un « contrôle d’efficacité », en répondant à ces trois questions : 

-    Cette pensée est-elle fondée ? 
-    Est-elle utile ? 
-    Pourrais-je penser autre chose à ce sujet ?

Focalise-toi avant tout sur tes progrès. Observe-les, documente-les et célèbre-les. Tout ce que tu accomplis dans le cadre de tes études mérite d’être valorisé. 

Tu as terminé une tâche ? Ne te jette pas directement sur la suivante, mais prends quelques instants pour la rayer de ta to-do list et te féliciter, afin d’y associer une pensée positive. 

Attention tout de même à ne pas te satisfaire de peu de choses et à t’accorder une pause dès que la moindre tâche est terminée. Fixe-toi plutôt de bons objectifs quotidiens ou intermédiaires, et ne sors le chocolat et les bonbons qu’une fois ces objectifs atteints.


6.    Lance-toi sans te poser de question et va jusqu’au bout 

Ne perds pas de temps à te demander si tu devrais commencer immédiatement ou si tu peux regarder encore un épisode de ta série préférée. 

Ce genre de réflexion coûte énormément d’énergie, dont tu auras bien besoin au moment d’étudier. 

Définis une heure de début, peut-être même avec une alarme, et commence dès que celle-ci retentit.
Ne t’attaque qu’aux choses que tu auras le temps de terminer en une session. 

Et si tu commences une tâche, fais-la jusqu’au bout ! 

En effet, tu perdras beaucoup de temps si tu dois systématiquement recommencer depuis le début. Quand tu travailles sur un projet de grande envergure, subdivise-le en sous-tâches, mais veille à toujours respecter cette règle : toute tâche commencée doit être achevée.

Apprends à utiliser efficacement même les périodes d’apprentissage les plus courtes. 

Évidemment, lorsque tu te familiarise avec une nouvelle matière, c’est difficile d’évaluer de combien de temps tu auras besoin pour chaque tâche. 

Mais avec l’habitude, cela deviendra plus simple de dire : « Pour X, j’ai besoin de quinze minutes donc je peux le faire tout de suite. » 

La cerise sur le gâteau sera quand tu seras capable de te dire : « Quinze minutes pour cette tâche ? Mince, je n’ai que dix minutes. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire en dix minutes ? » 

Cinq ou dix minutes te semblent sans doute très peu, mais si tu arrives à tirer parti des petits intervalles, tu accompliras bien plus. Et le mieux dans tout ça, c’est qu’après avoir commencé, tu n’auras probablement même pas envie de t’arrêter.


En résumé 

•    La lenteur dans l’apprentissage peut avoir différentes causes.
•    Cela vaut la peine d’identifier les raisons de ta lenteur et de développer les stratégies adaptées.
•    Certaines compétences clés peuvent et doivent être améliorées.
•    Investis du temps pour apprendre des choses qui te rendront plus rapide et plus efficace à long terme.
•    Utilise tes ressources de manière consciente et intelligente.